Portrait de Alexandre Grégoire SUP, kite, wind, Surfeur

Salut Alex ! Peux-tu te présenter aux internautes de Surf Prevention ?

J’ai grandi en Afrique, en Côte d’Ivoire, où je suis rentré dans l’eau dès que je marchais. J'ai passé mon adolescence à Hyères dans le Var avec des voyages constants sur Hossegor où de la famille m’invitait en été et le surf a été mon premier pas dans la glisse à l’âge de 13 ans.

Puis, habitant dans le Var avec l'une des plus belles plages et un spot reconnu, j’ai dérivé vers un autre sport extra : le Windsurf. L’Almanarre, qui nous offre peut-être les plus belles vagues de Méditerranée, m’a permis de faire ensuite plus de 6 ans de carrière pro et de faire des voyages un peu partout dans le monde, dont Hawaii que j’apprécie plus particulièrement depuis mes 17 ans… 

J’ai également suivi des étapes en Kite surf dans toutes les disciplines avec également de bons résultats. 

Je suis habitué à la glisse en général et de tous les sports qui en sont la base comme la nage en mer ou l'apnée.

Comment t'es venue l'idée de descendre les Gorges du Verdon en SUP ?
Ce défi était pour moi une continuité dans ma quête personnelle d’essayer d’amener de nouveaux horizons grâce au combiné de tous ces sports de glisse.

La descente était-elle risquée ? Est-elle exigeante physiquement ?
Dans 30 m3 / secondes et sur plus de 25 km de descente avec un Stand-Up Paddle Board 12’0 Gong dans une rivière de classe IV, c’était plutôt chaud. 

La descente demande une concentration comme dans du gros en surf mais sur des heures car une chute veut peut-être dire une collision contre un gros bloc, être pris dans un siphon … Il y a des moments où c’est cool pendant des dizaines de mètres avant de rentrer dans le « chantier »... 

Cette descente est réservée à un public d’experts en SUP car il faut avoir un appui le plus parfait possible. Il y a eu quelques passages chauds mais celui que je retiens le plus est celui de la photo qui est parue un peu de partout, il n’ y avait qu’une porte de sortie ou sinon ça pouvait être très, très grave...

J’ai mis une bonne semaine à m’en remettre physiquement.

J’ai fait une deuxième fois cette descente pour Swein Rasmussen, le boss de la marque STARBOARD en Australie avec une 10’5 et c’était bien mieux !! Cette fois c’était dans un peu moins : 25 m3 /secondes mais les rochers étaient plus apparents… Ca m’a valu les boîtiers et de bonnes chutes...

Quelles protections as-tu utilisées ?
Au niveau des équipements, j’étais équipé d’un Dainese de bicross et d'un casque. Je ne voulais pas non plus être trop bloqué dans mes gestes mais c’était le minimum et cela m’a bien servi surtout pour cette deuxième fois. 

Avec qui travailles-tu ?
Pour la descente des gorges du Verdon, l'équipe était formée notamment de : 
- Laurent Gayte, membre du team pro Canon et ami. 
- Eric Olive ancien pro Kayakiste et guide sans qui je n’aurais jamais pu faire la descente si il ne m’avait pas ouvert les différentes voies. 
- Jean, guide qui assurait à terre près des endroits chauds avec des cordes en cas de chutes ;
- ainsi que Joana Buisson, journaliste deTLP qui a lancé le sujet en film. 

Voir les images sur DAILY MOTION en rechechant  "Stand Up Paddle dans le Verdon" et des images sur mon site www.mahalo-life.com . 

J'ai la chance d’avoir une bonne équipe dont un label « Outside The System » a vu le jour qui devrait emmener le premier « Border Cross » en rivière dans l’automne avec trois ou quatre Riders maxi au départ de Castellane avec une arrivée 25 km plus tard sur invitation… D’ailleurs, j’aimerais bien y voir une personne du Pays Basque dont j’apprécie le style et ambassadeur du SUP en France, Peyo Lizarazu.

Antoine Albeau (multiple champion du monde en Windsurf et excellent SUPer..) devrait être de la partie ainsi qu'un autre très bon rideur tenu secret. A suivre …


Je recherche encore actuellement des sponsors avec qui je pourrai faire du développement dans divers domaines.


Photographie Laurent Gayte 2008.