L’obésité n’est pas incompatible avec la pratique du surf. Vous trouverez toujours une planche adaptée à votre gabarit, aussi imposant soit-il, pour vous porter sur les vagues. A Hawaii, où être corpulent est un signe de noblesse et de respectabilité, certains surfeurs pratiquent à un très bon niveau malgré leur surcharge pondérale.
L’obésité est une maladie chronique qui se développe de façon épidémique au niveau mondial. Après les Etats-Unis, ce sont maintenant les autres pays industrialisés et les pays émergents qui sont touchés. La raison est que nous adoptons de mauvaises habitudes alimentaires et un mode de vie sédentaire.
En France, on estime que 12% de la population adulte est obèse* et les chiffres sont préoccupants chez les enfants et les adolescents. L’obésité est souvent associée à d’autres troubles comme l’hypertension artérielle, le diabète ou des dyslipidémies. La combinaison de ces facteurs de risque entraîne un rétrécissement du diamètre des artères, pouvant conduire à un infarctus du myocarde (« crise cardiaque ») ou à un accident vasculaire cérébral.
Les surfeurs obèses peuvent présenter des mycoses des grands plis favorisées par le port d’une combinaison.
Les patients obèses sont également sujets à l’arthrose des genoux et aux douleurs lombaires, à l’insuffisance respiratoire, à la dépression et présenteraient un risque accru de développer certains cancers. L’obésité grève l’espérance de vie en bonne santé et doit être prise en charge.
Pour adopter de meilleures habitudes alimentaires, je vous renvoie au sujet sur la nutrition du surfeur. Pour maigrir, il faut adopter un régime avec des objectifs réalistes : sachez qu’une perte de poids, même modérée, a des effets bénéfiques. Evitez les régimes draconiens trop restrictifs et difficiles à suivre qui vous feront maigrir mais après lesquels vous reprendrez encore plus de poids : c’est ce qu’on appelle « le syndrome du yo-yo » particulièrement décourageant.
Un diététicien, un médecin nutritionniste et éventuellement un psychologue vous aideront à choisir un régime adapté et vous soutiendront dans votre démarche.
L’autre versant de la prise en charge consiste en une augmentation raisonnable de votre activité physique quotidienne, et le surf pourra vous y aider !
Si vous n’avez pas surfé depuis longtemps, il faudra d’abord consulter votre médecin traitant qui évaluera vos aptitudes, d’éventuelles contre-indications et avec lequel vous choisirez un rythme adapté à vos capacités pour une reprise éventuelle. Il pourra aussi vous proposer dans un premier temps une activité plus tranquille comme la natation pour réhabituer votre corps à l’effort physique.
Si vous n’avez jamais arrêté de surfer, allez-y progressivement en passant par exemple de deux à trois sessions hebdomadaires, mais il ne s’agit pas de rester statique au fond à attendre l’unique vague qui vous ramènera sur la plage… Ramez donc !
Et à la maison, au travail, bougez ! Allez voir les vagues à pied ou en vélo plutôt que de rester planté devant la web-cam confortablement installé dans un fauteuil. Remontez de la plage en prenant les escaliers. Il n’y a pas de petit moyen pour dépenser de l’énergie.
Vous pouvez vous inspirer de l’exemple de Mark Occhilupo. Après une période noire où il passait ses journées allongé sur un canapé, il s’est repris en main en surfant, nageant et en se mettant au roller… Il a ainsi retrouvé son poids de forme, réalisé un come-back d’anthologie avant de devenir champion du monde de surf en 1999. Il a réussi ensuite à maintenir son poids et ses performances puisqu’il est resté dans le top 44 jusqu'à 41 ans. Comme quoi on peut très bien "guérir" d'une obésité.
Un exc�s pond�ral est �valu� par l�indice de masse corporelle qui se calcule en divisant votre poids (en kilogrammes) par votre taille (en m�tres) au carr�. Si le r�sultat est sup�rieur � 25, vous �tes en surpoids ; s�il est sup�rieur � 30 vous �tes consid�r� comme ob�se (d�finition valid�e chez l�adulte).