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Accidents de surf
Niveau de risque

PENDANT L'ÉTÉ, ON ASSISTE À UNE FORTE AUGMENTATION DU NOMBRE DES ACCIDENTS DE SURF DU FAIT DE L'EXPLOSION DU NOMBRE DE PRATIQUANTS À CETTE PÉRIODE. DES MESURES SIMPLES ET DE BON SENS PERMETTRAIENT DE PRÉVENIR LA MAJORITÉ DE CES ACCIDENTS. ENCORE FAUT-IL QUE LE MILIEU DU SURF SE DÉCIDE ENFIN À SE PRÉOCCUPER DE LA PRÉVENTION...

Résumé de l'étude sur les accidents de surf qui fait référence à l'heure actuelle. Retrouvez la version longue sur ce lien:

http://blog.surf-prevention.com/2008/07/03/accidents-de-surf-sur-la-cote-aquitaine/



Le surf est apparu en France en 1956. En cinquante ans, ce sport de glisse a connu une ascension fulgurante : il attire un nombre grandissant de jeunes adeptes et concerne environ 200 000 pratiquants dans le pays. Mais la démocratisation de ce sport à risque engendre des accidents. Il n’existait pas de données objectives concernant l’accidentologie liée à la pratique du surf en France. Nous avons étudié de manière prospective les accidents dont les victimes ont été admises dans les services d’urgences de la Côte Basque pendant l’été 2006.

Le surf est un sport consistant à se maintenir en équilibre debout sur une planche portée par une vague. L’étude se limite aux accidents subis ou provoqués par les surfeurs.

Notre étude se déroule sur la Côte Basque dans les Pyrénées-Atlantiques (64). Entre Anglet au nord et Hendaye au sud, la Côte Basque concentre sur trente-huit kilomètres de nombreuses plages offrant une grande variété de vagues propices à la pratique du surf.

Nous avons exploité une fiche accident que chaque urgentiste du Centre Hospitalier de la Côte Basque et des Cliniques Saint-Étienne à Bayonne, Aguiléra à Biarritz et Côte Basque Sud à Saint-Jean-de-Luz devait remplir pour les patients concernés entre le 21 juin et le 30 septembre 2006. Nous avons recoupé ces informations avec les appels au SAMU 64A pour lesquels les permanenciers auxiliaires de régulation médicale saisissaient « accident de surf » et avec les fiches d’intervention sur les plages renseignées par les Maîtres Nageurs Sauveteurs. 



Résultats
:

350 admissions pour accident de surf ont été recensées.

Les accidents de surf touchent des patients jeunes dont la moyenne d’âge est de 26,2 ans. 22% des victimes sont de sexe féminin. 65% des pratiquants blessés étaient expérimentés en surf et 35% débutants (dont 44% se sont blessés pendant un cours de surf).

59% des accidents se produisent quand le surfeur se heurte à sa propre planche. Les collisions représentent 17% des accidents : collisions entre surfeurs (66%), entre surfeur et baigneur (27%) ou entre surfeur et bodyboardeur (5%). Les surfeurs se blessent contre le fond marin dans 13% des cas.

Dans 61% des cas, le surfeur présente une plaie. Les planches de surf ont causé 93 % des plaies par le biais d’un aileron acéré ou de leur avant effilé. 64 % des plaies ont nécessité des points de suture (6 points en moyenne) et 15 % ont été agrafées (cuir chevelu). Les plaies sont à risque d’infection ou de séquelles esthétiques chez les surfeurs qui retournent à l’eau ou se réexposent au soleil prématurément.

Les traumatismes touchent majoritairement la tête : 50,9% des cas dont 54% de plaies du visage et 24% de plaies du cuir chevelu.

Les patients victimes d’une fracture, d’une luxation, d’une entorse grave, d’une plaie ayant nécessité au moins 8 points de suture et les patients hospitalisés représentent 26% des cas. Nous avons recensé 3 fractures ouvertes maxillo-faciales, 3 traumatismes ophtalmologiques graves et 3 entorses cervicales graves avec fracture vertébrale dont 2 neurochirurgicales. Nous n’avons recensé qu’une noyade de stade 1 : les noyades chez les surfeurs sont rares car leur planche leur sert de planche de survie

Notre étude est représentative de l’accidentologie du surf dans des vagues abordables sur des plages surpeuplées comme on en rencontre en Californie ou en Australie. Les risques varient selon la saison et les plages : à Tahiti ou à Hawaii, la puissance des vagues et le récif sous-jacent engendrent une traumatologie spécifique.

Un matériel adapté permet de prévenir la majorité des accidents. Une planche arrondie ou en mousse est plus sûre. Il faut encourager l’utilisation d’ailerons souples et d’embouts en caoutchouc rendant l’avant pointu des planches moins aigu. La combinaison protège du froid, du soleil et limite le risque de plaies.

Il est étonnant que le casque ne soit pas conseillé aux surfeurs alors que la proportion des traumatismes touchant la tête dépasse 50 %. Actuellement, une infime minorité de surfeurs porte un casque qui paraît pourtant indispensable sur les spots surpeuplés du fait du risque de collisions et sur les vagues déferlant sur peu d’eau ou sur un récif. 

Conclusion

Le surf est l’activité la plus accidentogène sur les plages de la Côte Aquitaine en été. La majorité des accidents pourrait être prévenue en appliquant des mesures simples et en mettant sur pied une campagne de sensibilisation des surfeurs, impliquant la Fédération Française de Surf et les professionnels du secteur. Il est urgent de prendre des mesures pour sécuriser les nombreux surfeurs qui évoluent sur les vagues de la Côte Aquitaine. Un observatoire des accidents de plage pourrait être créé pour adapter les mesures préventives à la population d’utilisateurs du plan d’eau qui grandit chaque année et dont les activités de glisse changent au gré de l’évolution du matériel et des effets de mode.

A retenir

- Le surf en lui-même n'est pas un sport dangereux mais ce sont les conditions de pratique et un matériel inadapté qui augmentent les risques.

- Des mesures simples permettraient d'éviter la plupart des accidents.

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Une plaie profonde du visage chez une jeune surfeuse: un accident classique en surf tant que l'on continuera à vendre aux surfeurs des ailerons trop coupants.
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