ELLES S’OBSERVENT TOUT PARTICULIÈREMENT DANS LES CLIMATS CHAUDS ET HUMIDES, CHEZ LES PATIENTS QUI S’ADONNENT AUX BAINS DE MER OU DE PISCINE ET CHEZ LES SURFEURS. LA PLONGÉE EST UN FACTEUR DE RISQUE SUPPLÉMENTAIRE. TOUT TRAUMATISME CONSTITUE UN FACTEUR FAVORISANT, NOTAMMENT LE NETTOYAGE RÉPÉTÉ DU CONDUIT AUDITIF EXTERNE AVEC UN OBJET AGRESSIF (COTON-TIGE, ÉPINGLE,…)

Diagnostic :

La symptomatologie peut correspondre à une violente douleur, s’accompagnant parfois d’irradiation vers les régions mandibulaire et temporale. 

La douleur est exacerbée par l’attouchement du tragus et la mobilisation du pavillon de l’oreille. 

L’otoscopie est rendue difficile, tant par la douleur que par le rétrécissement du conduit. 

L’aspect otoscopique varie selon l’importance de l’affection. Les lésions vont de la simple hyperhémie cutanée à la sténose presque complète du conduit, laissant sourdre des sécrétions . Il est alors difficile, voire impossible, de découvrir la membrane tympanique, dont l’atteinte se résume à une discrète inflammation.

Lire aussi : – Comment Prévenir et Soigner une Otite Externe ? (conseils du médecin généraliste).

Traitement :

Le traitement de l’otite externe aiguë bactérienne est essentiellement local. L’effet thérapeutique est d’autant plus satisfaisant qu’un nettoyage est préalablement réalisé et que l’on utilise un tampon expansif pour permettre le contact permanent des topiques, le plus souvent sous forme de gouttes ou de solution auriculaire : un antibiotique et un corticoïde sont habituellement associés.

Note de Surf Prevention : un traitement antalgique type paracétamol associé éventuellement à un anti-inflammatoire non stéroïdien (ibuprofène par exemple) par voie orale, en l’absence de contre-indication, pourra être prescrit pur calmer les douleurs liées à cette inflammation.

La prévention des otites externes diffuses chez les sujets exposés s’obtient par le séchage du conduit auditif externe par :

– soit l’instillation d’huile d’olive avant les sessions ou les bains.

– soit, après les bains par l’instillation dans les conduits asséchés du mélange alcool à 70° (10 ml) et vinaigre blanc (cinq gouttes) permettant d’acidifier la peau. 

La meilleure prévention consiste à porter des bouchons d’oreilles pendant la baignade ou le surf.

Note : il existe aussi des sèche-oreilles pour éliminer l’humidité des conduits auditifs externes liée à un sport aquatique ou à la transpiration.

Attention toutefois, la répétition des otites externes chez un surfer est très fortement évocatrice de la présence d’exostoses du conduit.

À retenir
- La répétition des otites externes chez un surfer est très évocatrice d’exostose du conduit.
- La prévention des otites externes diffuses chez les sujets exposés s'obtient par le séchage du conduit auditif externe.

A propos de l'auteur :

Médecin, surfeur, blogueur. Auteur des livres Surfers Survival Guide, Surf Thérapie et DETOXseafication.

 
 

2 Commentaires

  1. LEBER Adrien dit :

    Bonjour,
    merci pour cet article instructif.
    Je surfe depuis mon plus jeune âge (âge 23 ans 🙂 ) et j’ai été très souvent victime d’otites lors de mes premières années de pratique. Pour ma part, depuis quatre ans, j’utilise de l’alcool isopropilique (sedryl Biorl) qui m’assèchent très vite les oreilles après mes sorties et m’évitent l’apparition d’otites. Je tapisse avant chaque sortie mon conduit avec un produit à base de nigelle trouvé sur le même site que le truc pour assécher mes oreilles et j’avoue que mes rv chez l’orl sont nettement moins fréquents, si ça peut aider. Good swell !!

  2. Eve Folcher dit :

    Bonjour, je faisais beaucoup de compétition de natation étant petite, et des otites chroniques souvent. Je portais des boules quies pour éviter les crises, certains bouchons permettent d’entendre. Et ma mère me mettait directement du citron dans l’oreille pendant les crises, et c’était très efficace.

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