SURF PREVENTION : Santé et Surf
Surf Prévention sur facebookSurf Prévention sur TwitterVidéos Surf Prévention sur VimeoVidéos Surf Prévention sur Youtube
Surf prévention

Faire surfer un enfant autiste
Niveau de risque

LA PRATIQUE DU SURF DANS L'OCÉAN PEUT APPORTER DE GRANDS BÉNÉFICES À DES ENFANTS ATTEINTS D'AUTISME.

Parmi les nombreuses personnes qui pourraient retirer un bénéfice de la "Surf Thérapie", on peut inclure les enfants présentant des "troubles envahissants du développement" comme l'autisme.

Pourquoi faire surfer un enfant autiste ?

- Pour son plaisir : comme les autres enfants, la plupart des autistes apprécieront la pratique du surf. Il convient néanmoins d'être à l'écoute de leurs goûts et de ne pas faire surfer des enfants qui n'y prendraient pas suffisamment de plaisir.

- Pour sa santé : pour prévenir le surpoids, le diabète, l'hypertension artérielle et toutes les pathologies liées à la sédentarité, il convient de faire pratiquer aux personnes autistes une activité physique régulière comme le surf. Comme les autres, l'enfant autiste devrait adopter dès son plus jeune âge une bonne hygiène de vie pour prévenir les maladies chroniques liées au manque d'activité.

- Pour participer au traitement de sa maladie : la pratique du surf pourrait améliorer les symptômes des enfants autistes et permettrait ainsi de diminuer les doses ou le recours à des médicaments psychotropes comme les neuroleptiques. La pratique du surf peut leur apporter des sensations nouvelles, consolider ou développer certaines de leurs aptitudes et ainsi augmenter leur confiance, leur estime de soi et par là-même leur autonomie. Il est prouvé qu'une intervention précoce auprès des jeunes enfants permet de développer leurs capacités d'interaction sociale et de communication, déficientes chez ces enfants.

- Parce que le surf est un sport adapté : un sport individuel comme le surf convient mieux aux enfants autistes qu'un sport collectif, comme le football ou le basket-ball par exemple, dont les enfants auront du mal à saisir les règles du jeu et les interactions nécessaires avec les autres enfants. Les enfants autistes se désintéressent vite des jeux avec trop de règles alors qu'en essayant le surf, ils se retrouvent en immersion dans le milieu océanique où ils peuvent évoluer librement. L'eau est déjà connue comme étant un environnement privilégié pour faire évoluer des enfants autistes en leur faisant pratiquer la natation.

- Parce que le surf se pratique dans un environnement privilégié : le surf dans l'océan apporte plus de bénéfices que la pratique d'une activité aquatique en piscine couverte car les enfants bénéficient en plus des bienfaits de l'eau de mer, de l'air marin et aussi de la luminothérapie bénéfiques pour les troubles de l'humeur, les troubles anxieux et les troubles du sommeil.

- Pour aider les parents : tous les parents d'enfants autistes s'en plaignent : nous manquons cruellement de structures d'accueil pour les enfants autistes dans un pays comme la France. Proposer à ces familles des stages de surf pour leurs enfants en 2010 apparaîtrait presque comme un luxe ! Raison de plus pour faire appel à la solidarité des surfeurs pour mettre en place une structure de prise en charge digne de ce nom pour initier les enfants autistes à ce sport-loisir merveilleux qu'est le surf ! Les enfants pourraient y être pris en charge par demies journées et retrouveraient leurs familles apaisés par les bienfaits de la "Surf Thérapie".

Comment faire surfer un enfant autiste ? - Encadrement individuel : Il est indispensable que l'enfant soit bien encadré. Il devrait bénéficier d'un encadrement individuel. Les cours collectifs ne paraissent pas indiqués car il sera difficile de capter l'attention de tous les enfants à la fois.

- Encadrement individualisé : il convient de s'adapter aux déficits (cognitifs, sensoriels) mais surtout aux capacités de chaque enfant. En fonction de la sévérité du syndrome autistique et des troubles associés, il faudra mettre en place un programme d'initiation personnalisé pour chaque enfant. Il est primordial de proposer le surf en priorité à des enfants qui en manifestent l'intérêt (même s'ils peuvent avoir du mal à l'exprimer) et qui n'ont pas peur de l'eau.

- Encadrement spécialisé : il convient de faire intervenir des professionnels dans la prise en charge de ces débutants particuliers. L'encadrement pourrait être assuré :

     *soit par des professionnels de l'enseignement du surf (moniteurs diplômés d'état) qui auraient reçu au préalable une formation sur la prise en charge des enfants souffrant d'autisme ou de troubles apparentés.

     *soit par des soignants (médecin, infirmier, psychologue, psychomotricien,...) formés à l'apprentissage d'une activité aquatique comme le surf.

 Une approche pluridisciplinaire serait souhaitable pour faire le lien entre la pratique et le retentissement sur les symptômes des enfants après les séances de "surf thérapie" de manière à objectiver de manière scientifique les bienfaits apportés à des enfants autistes par une activité physique dans l'océan.

- Initier en gardant un contact rapproché : le moniteur ou l'éducateur doit être dans l'eau à proximité immédiate de l'enfant. Pour lui faire goûter les plaisirs de la glisse sur l'eau, la pratique du surf en tandem sur une planche de stand-up paddle peut être recommandée par exemple.

- Conditions de surf adéquates : mieux vaut initier les enfants en eau calme que dans une mer agitée. La pratique dans les vagues pourrait intervenir dans un deuxième temps après familiarisation de l'enfant avec le moniteur, le matériel et le milieu marin (ce qui fait déjà beaucoup de choses à intégrer pour un enfant autiste dès la première leçon). Les vagues doivent idéalement être petites, molles et régulières. Il ne devrait pas y avoir de difficultés ou d'obstacles sur le plan d'eau (courants, trop de surfeurs dans l'eau, rochers,...).

- Conditions de sécurité maximales : les enfants autistes ne sont pas à même de concevoir tous les dangers prévisibles - ou inattendus - liés à la pratique du surf. Il convient donc de les équiper de matériel sécurisé : planche en mousse, dérives non coupantes, casque et gilet de sauvetage.

- Etre patient et indulgent dans l'apprentissage : ce serait une erreur que d'avoir les mêmes exigences avec des enfants autistes qu'avec les autres enfants. Il ne faut pas hésiter à revoir les objectifs à la baisse : suivre une vague allongé plutôt que debout est un objectif plus accessible par exemple. Il faut tout faire pour éviter de mettre les enfants en situation d'échec. Il faut y aller étape par étape, en ne passant à l'étape suivante que lorsqu'un apprentissage est bien intégré par l'enfant.

- Encourager l'enfant : en valorisant ses efforts et en le félicitant chaleureusement à chacun de ses progrès, en l'applaudissant de façon démonstrative par exemple.

- Favoriser les interactions sociales : il ne faut pas hésiter à former plusieurs enfants autistes (chacun ayant son éducateur personnel) ou à les intégrer dans un groupe d'enfants "normaux" pour favoriser les interactions sociales et la communication.

- Adopter un rythme de pratique régulier : il ne sert à rien d'amener des enfants autistes dans l'eau une seule fois dans leur vie...il faut leur proposer de véritables stages voire une pratique hebdomadaire à l'année. Trop d'opérations de ce type consistent à dire : "regardez ! nous avons mis des enfants autistes sur une planche de surf". Cela donne lieu à un beau reportage qui attendrit les gens mais une fois ce cours "exceptionnel" terminé, les enfants retournent à leur solitude et à leur manque d'activité physique, et les parents à leur détresse... C'est pourquoi je propose la mise en place d'une structure d'accueil et de prise en charge des enfants autistes à travers la pratique du surf et du sauvetage côtier. Cette structure pourrait s'intégrer dans une "Clinique du Surf" qui ferait intervenir soignants (médecins, kinésithérapeutes, infirmiers,...) et professionnels de l'apprentissage du surf dans les meilleures conditions de sécurité.




L'Association Nationale Handi Surf a développé toute une expertise pour la prise en charge de ces enfants en France.

Article écrit par le Dr Guillaume Barucq.

En savoir plus dans le livre Surf Thérapie.

Lire aussi le portrait de Clay Marzo, surfeur professionnel atteint du syndrome d'Asperger.

A retenir

Les bénéfices de l'initiation au surf pour des enfants autistes vont bien au-delà de la simple pratique d'un sport de loisir. Les enfants et leurs familles pourraient en retirer un bénéfice pour leur qualité de vie.

IMPRIMER LA FICHEENVOYER A UN(E) AMI(E)

Ruben premier champion de France 2015 en situation d'autisme.
Qui sommes-nous ? - © Surf Prévention - Mentions légales - Une réalisation Webplanete.com